J’ai présenté, lors du TuniSEO 2013, une approche de la confiance selon Google.

Objectif : donner à un site web un potentiel de ranking élevé, tout en le protégeant des divers filtres anti-spam du robot.

J’ai animé cette conférence à Tunis le 2 mars 2013, invité par Hasni Khabeb, le chef d’orchestre de l’événement, qui a accompli le tour de force de réunir sur un plateau Eric Delcroix et Olivier Andrieu  J’y ai aussi participé à la table ronde sur l’enseignement du SEO. Impossible de citer toutes les personnes avec lesquelles ce fut un véritable bonheur d’échanger durant toute la journée, mais mention spéciale tout de même à Thibaud Bennet, aussi efficace que sympa !

Si vous avez manqué le TuniSEO cette année :

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Chez Google, la confiance n’est pas un slogan, c’est un levier. Un site web n’est pas jugé uniquement sur ses performances techniques ou son volume de contenu, mais sur son potentiel de fiabilité. Ce potentiel, justement, devient un critère déterminant. Plus un site inspire confiance à Google, plus il a de chances de grimper dans les résultats de recherche. Et cette confiance ne tombe pas du ciel. Elle se mérite.

Google a une mission : organiser les informations du monde entier pour les rendre accessibles et utiles à chacun. Une ligne directrice claire, qui façonne ses choix. Face à cela, chaque site, chaque entreprise, chaque acteur du web doit aligner sa propre vocation. Pour prétendre à un bon positionnement, notre objectif doit être de mettre en valeur nos informations à l’échelle de notre marché, de les présenter de manière structurée et visible à notre audience cible. Autrement dit : si notre mission rejoint celle de Google, nous avons une chance d’être correctement positionnés. Sans cette cohérence, pas de visibilité.

Le potentiel d’un site repose donc en partie sur cette affinité de fond. Certains projets bénéficient dès le départ d’une meilleure capacité à être bien classés. Non pas parce qu’ils performent techniquement, mais parce qu’ils cochent les cases de la confiance algorithmique. À l’inverse, un site sans potentiel, même travaillé sur le plan SEO, ne décollera pas vraiment. Un autre, misant uniquement sur des signaux de fiabilité sans optimisation poussée, aura un impact limité. Et seuls ceux qui conjuguent travail SEO rigoureux et construction active de la confiance atteignent des résultats solides. Pourtant, la progression n’est jamais linéaire. La courbe de visibilité est irrégulière, soumise à de nombreuses variables.

Quand un site bénéficie de la confiance de Google, les effets sont concrets. Moins de risques de filtres ou de pénalités. Moins exposé au negative SEO. De meilleurs retours sur les stratégies de linking ou d’optimisation. Une couverture plus large sur la longue traîne. Ces plateformes inspirent davantage l’algorithme, qui leur accorde des opportunités accrues.

Mais quels sont les ressorts de cette confiance ? Ils sont multiples. D’abord techniques : un site rapide, facilement exploré, sans duplication interne, qui épargne les ressources du robot de Google. Ensuite éditoriaux : une production régulière, variée, riche, légale, signée, et dont la forme (design, présentation) renforce la lisibilité. Cela améliore la pertinence des résultats proposés par Google.

Il y a aussi les signaux liés à l’utilisateur. Le comportement de navigation, les interactions, le temps passé : tout ce qui témoigne d’une bonne expérience. Vient la notoriété : ancienneté, trafic direct, mentions, signaux sociaux… Un site qui existe aussi en dehors de Google inspire plus de sérieux.

Enfin, les liens. Mais pas n’importe lesquels : ceux qui proviennent de sources crédibles. Médias reconnus, blogs influents, sites institutionnels. Ces liens renforcent la légitimité d’un projet, le positionnant comme une référence dans son domaine.

Google favorise les plateformes qui lui simplifient le travail, qui enrichissent ses pages de résultats, qui proposent une navigation agréable, qui vivent en dehors de son écosystème, et qui font autorité. Mais attention : tous les sites ne sont pas logés à la même enseigne.

Certaines typologies suscitent sa méfiance instinctive. Les annuaires, les comparateurs, les sites d’affiliation, les guides, les agrégateurs, les MFA… Ces modèles économiques, souvent perçus comme parasites, sont moins bien traités. Google ne les apprécie pas, tout simplement. Dans cette lutte implicite contre la concurrence, il applique ses propres règles.

Laurent Peyrat, expert SEO

L’auteur : Laurent Peyrat dirige La Mandrette, qu’il a fondé en 2016. Il pratique et enseigne le SEO depuis plus de vingt ans. Titulaire d’un M2 E-business, il donne aussi plusieurs conférences chaque année.