Le negative SEO

Le véritable côté obscur du référencement…

Le negative SEO, un pratique interdite
Les cyber-pirates des temps modernes…

Qu’est-ce que le negative SEO ? Définition

Le negative SEO est une pratique malveillante visant à nuire au référencement d’un site concurrent en utilisant des techniques de manipulation des moteurs de recherche.

En d’autres termes, il s’agit de provoquer volontairement une baisse de la visibilité d’un site dans les résultats de recherche, en vue de favoriser la progression de son propre site ou simplement de nuire à la réputation de la cible. Le negative SEO peut prendre plusieurs formes, allant de la création de liens toxiques à l’exploitation de failles de sécurité. 

Les tactiques vicieuses du negative SEO 

Parmi les procédés les plus courants, on retrouve : 

  1. La création de liens toxiques : en pointant un grand nombre de liens de mauvaise qualité vers le site cible, on fait croire aux moteurs de recherche que le site en question s’appuie sur des techniques de spam pour améliorer son référencement. Cela peut entraîner une pénalité et donc une chute dans les classements. 

  2. La perte massive de liens : en générant, sur trois mois par exemple, quelques dizaines de bons liens vers un site web, puis en les supprimant d’un coup, on envoie un signal catastrophique au robot qui s’empresse de déclasser fortement la cible.

  3. Le duplicate content : en copiant le contenu d’un site et en le publiant sur d’autres sites (et éventuellement, en popularisant les copies), on cherche à provoquer des problèmes de contenu dupliqué. Quand ça fonctionne, Google déclasse le site original, en le considérant comme un site de faible qualité ou un site essayant de manipuler les résultats de recherche. 

  4. L’exploitation de failles de sécurité : en exploitant les vulnérabilités du site cible, on peut causer des problèmes techniques, provoquer des erreurs 404, ou même pirater le site pour y publier du contenu illégal ou offensant. Ces actions mènent à des sanctions de la part du moteur et à une perte de confiance de la part des utilisateurs. 

  5. La dénonciation de pratiques non conformes : en signalant de fausses pratiques de référencement au moteur de recherche, on espère provoquer une enquête qui pourrait aboutir à des pénalités pour le site cible. La procédure DMCA, initialement prévue pour demander auprès de Google le retrait d’un contenu abusif, est une pratique également utilisée par des SEO mal intentionnés.

  6. L’e-reputation : en publiant des pages expliquant que le projet cible est un arnaque et en les positionnant sur Google, on dégrade fortement son e-reputation. Une variante de cette technique est de jouer sur les suggestions Google qui apparaissent pendant que l’internaute tape sa requête. D’autres se concentrent sur les fiches d’établissement Google, saturées d’avis négatifs ou de photos choquantes.

  7. La réorientation du linking : en se faisant passer pour l’éditeur du site cible (usurpation d’idendité), après avoir mis un petit site y ressemblant en ligne, on demande aux propriétaires des sites qui font un lien vers le site de la victime de le modifier pour pointer à la place sur le site fake. On peut aussi se contenter de payer pour que les éditeurs suppriment le lien vers la cible.

  8. Le negative Analytics : en générant un faux trafic vers le site victime, on fournit de la data biaisée, ce qui incite son propriétaire à prendre de mauvaises décisions stratégiques.

Qui est victime de negative SEO ?

Les cibles de tels projets se retrouvent majoritairement dans deux types de contexte :

  1. Certains business historiquement très concurrentiels (jeux d’argent, urgences serrureries, vente de produits illégaux dans certains pays, etc.) n’attirent pas les gros e-commerces habituels ; il y a donc de la place pour des acteurs plus petits et donc plus sensibles à de telles actions.
  2. Les vengeances personnelles sont aussi la raison ce type d’action.

Le negative SEO est-il légal ?

Non bien sûr : il est ben et bien interdit de nuire à ses concurrents, quelle que soit la forme de la nuisance en question.

Comment détecter et se protéger des conséquences du negative SEO ? 

Voici quelques conseils pour prévenir les problèmes :

Renforcez votre référencement

Un domaine puissant est bien plus difficile à faire tomber qu’un petit site récent par exemple. L’autorité et la confiance accordées par Google à un site web sont les premiers remparts contre le negative SEO.

Utilisez des outils de suivi de liens 

Surveillez votre profil de liens avec des outils gratuits, comme la Search Console, ou payants, comme Ahrefs ou Semrush. Ces outils spécialisés permettent d’identifier les liens toxiques pour les supprimer ou les désavouer rapidement.  

Pour reconnaître les liens « spam », gardez un œil sur les ancres de liens, et sur la réputation des domaines référents. 

Protégez votre contenu 

Assurez-vous que votre contenu est unique et de qualité, et utilisez des outils de détection de contenu dupliqué pour repérer rapidement les copies illégitimes. Des outils comme Kill Duplicate permettent de mettre en place un suivi régulier avec des alertes, pour réagir rapidement en cas d’attaque ciblée. 

Sécurisez votre site sur le plan technique 

Mettez en place des mesures de sécurité robustes pour protéger votre site contre les attaques et les failles de sécurité. Certificat SSL, mise à jour régulière des modules complémentaires,  mise en place de mesures préventives contre les attaques DDoS… du boulot pour l’équipe technique ! 

Surveillez votre réputation en ligne 

Gardez un œil sur les avis et les commentaires concernant votre site ou votre marque. Gardez les notifications actives sur les avis de la fiche d’établissement Google et sur les autres plateformes, pour être alerté rapidement en cas de problème. Gardez aussi un œil sur les SERP liées à votre marque, car des petits malins pourraient être tentés de vous faire de l’ombre. 

Est-ce que le negative SEO fonctionne ?

Google est resté très longtemps dans le déni, mais a bien été obligé d’admettre qu’une agression bien menée contre un site web ou certaines de ses pages a de fortes chances d’atteindre son objectif. Il a ainsi mis en place des mécanismes pour limiter leur impact.  

Google a notamment lancé l’outil de désaveu de liens dans la Search Console, permettant aux propriétaires de sites de signaler dans les plus brefs délais les liens indésirables ou toxiques qui pourraient potentiellement nuire à leur référencement.

Google (Matt Cutts) en 2013 : le negative SEO ne fonctionne pas, mais on donne quand même la possibilité de désavouer des liens…

L’algorithme Penguin de Google, initialement conçu (entre autres) pour mieux détecter et pénaliser les techniques de spam et les pratiques de création de liens artificiels, a historiquement été exploité par les personnes mal intentionnées cherchant à plomber les sites de la concurrence. 

Rien de vraiment étonnant… pour un algorithme, un mauvais lien reste un mauvais lien, peu importe le contexte.  

D’après les déclarations de Google, l’algorithme Penguin est aujourd’hui conçu pour être suffisamment intelligent pour détecter et différencier les liens naturels des liens artificiels, y compris ceux qui résultent d’une attaque de negative SEO. En d’autres termes, Google tente de ne pas pénaliser un site pour les actions malveillantes d’une tierce partie. Les attaques de negative SEO semblent moins efficaces qu’auparavant. 

Cependant, le système n’est pas infaillible ; il est toujours possible d’être victime d’une attaque. Un monitoring constant et une réaction rapide en cas de problème reste encore aujourd’hui la meilleure façon de se prémunir des conséquences d’une attaque. 

La position de La Mandrette sur le negative SEO

Elle est claire : ces techniques sont lamentables ; nous ne les conseillons pas et ne les mettons pas en œuvre. Cependant, nous savons les détecter et nous permettons à nos client de s’en protéger.

Retrouvez les meilleures définitions dans le glossaire SEO de La Mandrette !


Fantin Deliège, expert SEOL’auteur : Fantin Deliège, après son master Communication et création digitale, occupe plusieurs postes (rédaction SEO, chargé de référencement) avant de devenir consultant. Il met en œuvre les actions SEO sur les projets clients.