SEO : tout ce qu’il faut savoir en Q/R

Les adhérents CMPE31 ont ainsi pu poser toutes les questions qu’ils souhaitaient à l’avance, ce qui nous a permis de formaliser l’intervention. Le résultat final :

Impeccablement préparé et mené par Morgane Simon, cet événement à distance, par son format, a permis de bien comprendre les interrogations des entrepreneurs concernant le SEO. Beaucoup de questions pertinentes sur le déroulement des opérations, les outils et la recherche de mots-clés, peu de choses sur la technique et le linking… ce sera sûrement pour la prochaine fois !

Le contenu des slides

Comprendre le cadre d’une stratégie SEO

Référencer un site web consiste à rendre son offre visible auprès de sa cible. Pour apparaître sur la première page de Google, l’action SEO suit une logique en plusieurs phases : traitement des aspects techniques, travail sur les mots-clés et les intentions de recherche, optimisation du contenu, stratégie de liens (linking), expérience utilisateur, développement de la notoriété. Ces actions nécessitent des ajustements constants.

Un référencement efficace respecte deux principes : il doit tenir compte des contraintes imposées par les robots des moteurs de recherche, tout en restant cohérent avec la politique marketing et de communication de l’entreprise.

Cette démarche s’anticipe. Elle commence dès la conception du site, afin d’éviter les blocages techniques et de structurer les pages autour des requêtes jugées stratégiques.

Des résultats inégaux selon les contextes

L’efficacité du SEO varie fortement. Certains effets sont immédiats : suppression d’un blocage, réoptimisation d’une page existante, actions sur un site déjà bien perçu par Google, refonte bien exécutée.

Dans d’autres cas, les résultats prennent du temps. La lenteur s’observe dans les secteurs concurrentiels, notamment lors du déploiement d’une politique de référencement ou du développement des liens internes et externes. Aucune estimation fiable n’est possible, Google réagissant selon des logiques et des rythmes qui lui sont propres.

SEO vocal, outils, mots-clés : les leviers opérationnels

L’optimisation pour la recherche vocale repose sur une rédaction en format questions/réponses, l’usage de microdonnées et un objectif : atteindre la position zéro.

Plusieurs outils facilitent le travail de référencement :

• Technique (crawl) : Screaming Frog, ContentKing
• Mots-clés : Yooda Insight, SeeURank
• Contenu : 1.fr, Visibilis
• Linking : Getfluence, Ahrefs, Majestic SEO
• Indispensables : Google Search Console, Analytics

Chaque outil doit être interrogé sur sa finalité et son fonctionnement précis.

Pour identifier les bons mots-clés, il faut dépasser la manière dont l’entreprise décrit son activité. Il s’agit de s’aligner sur le langage de recherche des internautes. Des plateformes comme Google Keyword Planner, Insight Yooda, SEMrush, Ahrefs, SEObserver — ainsi que leurs équivalents — permettent d’évaluer les termes et volumes associés.

Parmi les options gratuites : Ubersuggest (Neil Patel), Keyword Planner, ou encore Rimessolides. Le bon dosage des mots-clés sur une page s’évalue par l’observation des contenus bien classés. Il faut également tenir compte des cooccurrences et des intentions de recherche, sans chercher l’exhaustivité.

Local ou national, générique ou ciblé : adapter sa stratégie

Le ciblage géographique s’aligne sur la stratégie marketing, selon la zone de chalandise et le niveau de concurrence.

Inclure un mot-clé dans le nom de domaine se justifie dans des cas limités : activité figée, besoin de résultats à court terme, site secondaire à visée SEO, domaine hyper-concurrentiel. À l’inverse, un nom neutre s’impose pour un site à forte ambition de marque, à offre diversifiée ou à stratégie de trafic direct.

La gestion des liens internes doit rester rigoureuse. On limite les liens non pertinents, y compris ceux générés automatiquement (menus, navigation). Les liens insérés dans le corps du texte doivent pointer vers des pages proches lexicalement. Si un lien s’impose pour des raisons d’ergonomie mais nuit au référencement, des techniques d’obfuscation permettent de le neutraliser.

Netlinking : deux approches, deux temporalités

Une stratégie de netlinking s’articule autour de deux approches. La première, orientée communication, repose sur l’acquisition de liens d’autorité, la mise en place de partenariats ou la publication de contenus ciblant des leaders d’opinion. Cette méthode agit lentement, mais combine effets SEO et image.

La seconde, plus directement SEO, mobilise des pratiques de référenceur : échanges de liens, achats, réseaux privés. Cette approche présente l’avantage d’une mise en œuvre rapide, mais son efficacité comporte des risques à moyen terme.

Préparer un rendez-vous avec un référenceur suppose de clarifier plusieurs points : objectifs commerciaux, historique digital, concurrents identifiés, intervenants internes, budget alloué. À cela s’ajoutent la feuille de route envisagée, les modalités de collaboration (prestations, conseils), et la formalisation d’un devis.

L’auteur : Laurent Peyrat dirige La Mandrette, qu’il a fondé en 2016. Il pratique et enseigne le SEO depuis plus de vingt ans. Titulaire d’un M2 E-business, il donne aussi plusieurs conférences chaque année.