Les IA prendront 20 à 30% du marché du Search d’ici 2028

Voici l’interview de Laurent, interrogé par Martin Venzal lors de la rencontre WeCommerce 2025.

Transcription de l’interview

Martin Venzal : Laurent Peyrat, bonjour. Vous êtes le fondateur et dirigeant de La Mandrette, une société spécialisée dans le référencement sur Internet pour les sites e-commerce. Plus précisément, pouvez-vous nous présenter vos activités ?

Laurent Peyrat : Nous faisons du référencement naturel. L’agence existe depuis bientôt dix ans et nous sommes trois consultants. Notre métier, c’est de placer les offres de nos clients en haut des résultats des moteurs de recherche – et bientôt, il faudra aussi viser le « top » des intelligences artificielles.

Le référencement SEO pour l’e-commerce, surtout sur des projets volumineux, est avant tout une affaire technique. Avec de grands catalogues produits, le contenu n’est pas toujours le plus attractif, mais notre rôle est de le rendre intéressant pour les internautes et compréhensible pour les robots. Concrètement, il faut que le robot puisse parcourir facilement tout le site et que les produits ou catégories que le commerçant veut mettre en avant soient bien valorisés.

C’est donc à la fois une question technique, une question de contenu, mais aussi – et c’est un grand sujet pour nous – une question d’autorité. Google « aime » certains sites ou certains domaines. La vraie question, c’est : quelles actions mettre en place pour que Google accorde cette autorité au domaine de nos clients, et que tous les efforts SEO portent pleinement leurs fruits ?

Je pense aussi que l’intelligence artificielle va prendre une place considérable. D’ici un ou deux ans, elle pourrait capter 20 à 30 % des parts de marché de la recherche. Le changement majeur, c’est que dans Google – on le voit déjà aux États-Unis et dans plusieurs pays européens – les premières réponses seront des résumés ou raisonnements produits par l’IA. En France, ça va arriver très vite.

L’enjeu ne sera donc plus seulement d’apparaître dans les « liens bleus », même si cela restera nécessaire, mais aussi d’inventer des stratégies pour que les marques soient citées par les IA. On a appris à parler aux robots des moteurs de recherche ; maintenant, il faut apprendre à parler aux robots de l’intelligence artificielle.